La vie « normale » reprend, petit à petit, son cours, dans notre petit village d'irréductibles valffois. Voyons ce qui s'est passé durant cette année 1947.

1947, l'heure des comptes

Déjà entamé dès la fin de la guerre, les recherches des soldats disparus au front se poursuivent. En parallèle (colonnes à gauche des photos du journal), l'administration judiciaire poursuit les condamnations à l'encontre des « déclarés coupables d'actes nuisibles à la défense nationale et, ou, intelligence avec l'ennemi ».

Quelques familles insèrent dans le journal des DNA les photos de leurs disparus. Ci-dessus : Pierre GYSS (Restaurant au Soleil) et Willy LEHMANN (Bourgheim). 

17 janvier 1946

 Janvier

Des offres agricoles sont partagées.

Et les purges se poursuivent ... et voilà qu'un allemand, directeur des ateliers de chemin de fer à Bischheim, du nom de ... Walff  fait son apparition !

Pendant que l'équipe de football de Valff, traîne sa misère en fond de classement de division IV.

23 mars

Le fabricant de machines agricoles, Joseph JOST, organise un nettoyage de printemps.

Tout comme le restaurant « Au Soleil ».

14 août 1946

Les baraques « type Gross » étaient des constructions préfabriquées pouvant aller jusqu'à huit pièces et couvertes de carton bitumé. Elles étaient utilisées comme habitation pour les sinistrés, les prisonniers ou les militaires. La baraque de Walff était implantée au lieu-dit en alsacien "aux granges brûlées". Le terrain était resté vide depuis l'incendie accidentel de douze bâtiments, des n°206 au n°221, en octobre 1918. La baraque, après son usage militaire, servit de salle de réunion et de bal jusqu'à son transfert à Kogenheim.

Au fond à gauche, avant les maisons, lieu-dit "ze de verbrannte Schiere"

10 septembre 1946

12 octobre

Ce n'était qu'un tir de gros sel et puis le coup est parti tout seul … je dis  ! 🤠

Et pendant ce temps, les joueurs du FC Valff, eux, continuent de tirer ... à côté !!! ⚽

19 novembre

Et toujours les quotas !

Et sauf nos footballeurs locaux qui continuent de livrer ... ce qu'ils peuvent !

26 novembre 1946

16 décembre

Le nouveau maire, depuis 1944, René HALMENSCHLAGER, est à l'honneur (1).

24 décembre

Joyeux Noël !

(1) Le Maquis du secteur de Barr et son chef Conrad KARRER par Philippe SCHULTZ et Christian SCHMITTHEISLER. Extrait : Novembre 1944, le groupe Hess attaque un véhicule de commandement allemand pour y voler tous les papiers qu’il contenait, puis en éliminera l’officier responsable. Des armes automatiques sont volées à des Feldgendarmes, ce qui facilitera leur capture, à Valff. FRIESS localise les batteries allemandes du Gutleutrain et Rotland qui tentent de s’opposer à l’avancée des Américains et les signale à Hess qui signale aux Américains. Dans la plupart des communes, le réseau de Conrad KARRER comptait alors des hommes de confiance : SIAT, le garde-chasse de l’Ungersberg, Jean GRAU, le fermier du Daubenthal, Lucien STAUFFER, Bernard LICHTENBERGER à Reichsfeld, Louis GIROLD du « Heissenstein » près de Nothalten, Julien WOLFF de Nothalten, Adolphe RUHLMANN de Dambach-la-Ville, Carl MICHEL, Adolphe et Etienne GISSELBRECHT à Dieffenthal. Dans le secteur de Hess, il y avait Charlot GRASS de Bourgheim, René HALMENSCHLAER de Valff et bien d’autres.

Sources :

  • Gallica
  • Fond Antoine MULLER
  • Famille JOST
  • Fédération des Sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace, 1996

Autres parties :

Un peu d'histoire

De Valva à Valff, c’est tout d’abord un livre. A la fin des années 80, André VOEGEL et Rémy VOEGEL, Valffois et passionnés d'histoire, écrivent « De Valva à Valff » qui raconte l'histoire de la commune, petit village alsacien à proximité d'Obernai. L'ouvrage reprend, chapitre après chapitre, son histoire et celles de ses habitants. Dans les années 2010, Rémy VOEGEL complète la connaissance du village par divers textes édités dans le bulletin communal. 

Suite au décès d’André VOEGEL en février 2017, Rémy et Frédéric, son fils, se lance le défi de partager via le présent site les archives dématérialisées du livre, les vidéos de Charles SCHULTZ, sans oublier la publication des 40 classeurs historiques d’Antoine MULLER. Ces classeurs sont une mine d'or incroyable, car ils retracent en images toute l'histoire du village, de ses associations et de ses habitants.

Depuis, le devoir de mémoire de notre village alsacien se poursuit semaine après semaine.