- Écrit par : Rémy VOEGEL
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Valff est connu pour ses oies (voir l'article : Lutzel Sepp ! Well Zitt esch's ?). Mais qu'en est-il des poules ? Actuellement de plus en plus de concitoyens choisissent à nouveau d'élever des volailles. Histoire de la poule à Valff. Que trouvons nous dans les archives ?
Historiquement la poule d'Alsace est une des rares races de France à ne pas avoir subi de croisement avec des races étrangères. Notre poupoule alsacienne fut remarquée en 1890 par le Société alsacienne pour l'élevage de la volaille et il fut établi les critères suivants : corps cylindrique, couleur doré-saumonée appelé perdrix. A l'issue de la Première guerre, la race fut déclarée française et cataloguée par le Poule d'Alsace-club de France. Notre gallinacé failli disparaître à la sortie de la Deuxième Guerre. En 1960 on ne comptait plus qu'un millier de sujets. Il fallu qu'en 1994, alors que l'effectif était descendu à quelques dizaines de volailles pour que sa promotion fut de nouveau faite.
Recensement des volailles à Valff (excepté les oies)
1857 |
1862 | 1866 | 1900 | 1907 | 1912 | 1970 | 1980 |
3125 | 3260 | 3090 | 3778 | 4113 | 3802 | 2880 | 1734 |
Impôt sous l'Ancien Régime dû au Seigneur
Nous en découvrons plusieurs :
- Hünergeld : taxe sur les volailles
- Hünerzins : cens en poule
- Cappenzins : cens payé en chapons (coq castré). Cette taxe rapportait au seigneur d'Andlau en 1744 la somme équivalente de 21 Florins. Beaucoup de loyers étaient payés en nature. Le loyer ou le prêt se composait du remboursement des traites du capital en argent en plus des chapons.
Extrait des comptes des Seigneurs d'Andlau (1744) des recettes en chapons (Cappenzins)
Exemple : Schmaüle le juif doit 2 chappons d'intérêt pour un emprunt de 2 onces d'argent
En 1854, le maire RINGEISEN demande l'autorisation au Sous-Préfet de pouvoir armer les gardes champêtre d'un fusil pour tuer les poules qui se promènent en grand nombre et qui ravagent les champs de blé. Le Sous-Préfet refuse.
En 1913, une voiture à moteur (Motorenwagen) traverse le village en trombe et écrase une grande quantité de volailles ... et le chien de l'aubergiste Léo GYSS (article à lire : Un chauffard à Valff !).
Pensez-vous que nos poules alsaciennes apprécient la mélodie entraînante ? "Viens poupoule, viens poupoule, viens !" Pas sur, surtout si c'est pour leur couper la tête !