Suite au volet précédent relatant les avancées de la restauration, ou disons plutôt la reconstruction, de la Hotchkiss cabriolet de 1935, je vous propose de découvrir les images des dernières évolutions.

Le volant

Du bois en frêne habille maintenant le volant. Réalisé dans la masse par un ami ébéniste, il offre un aspect rétro à l'ensemble. Le capuchon central est à l'origine en bakélite mais quasi introuvable. A la place j'ai opté pour un couvercle en tôle qui a été découpé et formé dans un ancien enjoliveur. L'inscription centrale affiche « Hotchkiss Paris ». Les branches semi-rigides et donc flexibles avaient été choisi à l'époque par les fabricants de voitures de luxe pour amortir les vibrations qui pouvaient éventuellement chatouiller les mains du conducteur, du luxe à la française ! Les trois branches seront peintes en noir et l'intérieur, entre le bois et le cerclage sera réhaussé par un habillage ceintré en laiton.

Le plancher et les sièges

Le plancher est installé à partir du coffre jusqu'à la partie avant et la boite de vitesse. Il a fallu environ 4 m² de tôle pour réaliser l'ensemble. L'avant du plancher est à l'origine en bois, il sera donc refait dans le même matériau. Avec un plancher comme support, les sièges ont donc trouvé leur place. Le siège passager est pourvu de charnières permettant le basculement pour laisser entrer les futurs passagers arrières.

L'habitacle est suffissament grand pour offrir de la place pour 5 personnes. Les sièges arrières sont également fixés. Un habillage en cuir des parties basses des sièges est à venir. Les tôles des deux côtés arrières, derrière les portes ont été renforcées par une boiserie, qui permettra de fixer les panneaux d'habillages latéraux.

Le coffre et l'arrière

Le coffre a particulièrement demandé un travail de précision. Il fallait respecter le basculement du coffre et la place nécessaire pour le renflement de la roue de secours. Le coffre a été muni de deux poignées chromées de fermeture. Un couvercle de roue finit d'habiller l'arrière. Deux parties du châssis ont été volontairement laissées visibles, elles permettront de fixer les ferrures pour le parechoc chromé arrière. Sur elles seront également fixés les feux arrières. Les rayons de la roue de secours attendent d'être peints en noir comme ses semblables. Un enjoliveur chromé marqué Hotchkiss Paris laisse entrevoir le futur charme de la belle ancienne. Avec une chance inouïe, j'ai pu trouver pendant le confinement, 5 enjoliveurs chromés neufs. Ils sont d'origine gravés Hotchkiss Paris.  

Le coffre s'ouvre à bascule. Il permettra d'atteindre le bouchon de remplissage d'essence. Pas besoin de dire qu'il n'y a pas beaucoup de place pour les valises. Le plancher épouse la forme du châssis et recouvre le réservoir. 

Le déflecteur avant et les ailes

Une tôle recouvre l'avant du châssis. Elle permet de contribuer à la finition et l'esthétique final. Les boulons recevront les ferrures de fixation du parechoc avant chromé. Les tôles de jointures entre les ailes et l'habitacle moteur sont également en place. Il n'est pas nécessaire de signaler le travail d'ajustage qu'ils ont demandé ! Le galbe horizontal et latéral a demandé un travail minutieux et technique. La conception de la carrosserie a repoussé à l'extrême mes compétences de formage. Pour m'assister, j'ai utilisé des parties récupérées d'une épave originaire de la Creuse. La voiture semble maintenant prête à bondir !

Souvenir de l'épave de la Hotchkiss dont j'ai récupéré une partie de la carrosserie

La forme de l'aile doit permettre au capot de prendre sa place aisément tout en permettant l'ouverture et la fermeture sans difficultés. Une structure en dessous est prévue pour fixer les futurs phares. 

Il reste maintenant encore à réaliser, entre-autres, le tableau de bord en bois et l'ensemble ressemblera à une belle voiture de luxe ancienne ... presque comme neuve ! Curieusement, ce qui semble préoccuper les personnes qui suivent la restauration est : « Tu la peints en quelle couleur ? » Alors là ! Avec des sièges rouges Bordeaux cela me limite déjà dans les teinte. Nous verrons !

Rétro-photos

Pour mémoire quelques photos de la voiture que nous avons cherché, Frédéric et moi, à Carpentras dans le Vaucluse, il y a 3 ans. Que de travail réalisé depuis !

A suivre... 

Autres épisodes :

Un peu d'histoire

De Valva à Valff, c’est tout d’abord un livre. A la fin des années 80, André VOEGEL et Rémy VOEGEL, Valffois et passionnés d'histoire, écrivent « De Valva à Valff » qui raconte l'histoire de la commune, petit village alsacien à proximité d'Obernai. L'ouvrage reprend, chapitre après chapitre, son histoire et celles de ses habitants. Dans les années 2010, Rémy VOEGEL complète la connaissance du village par divers textes édités dans le bulletin communal. 

Suite au décès d’André VOEGEL en février 2017, Rémy et Frédéric, son fils, se lance le défi de partager via le présent site les archives dématérialisées du livre, les vidéos de Charles SCHULTZ, sans oublier la publication des 40 classeurs historiques d’Antoine MULLER. Ces classeurs sont une mine d'or incroyable, car ils retracent en images toute l'histoire du village, de ses associations et de ses habitants.

Depuis, le devoir de mémoire de notre village alsacien se poursuit semaine après semaine.