Valff, 10 novembre 1907

Un aubergiste, comme à son habitude, salue les derniers clients, fait le tour de son auberge, vérifie que portes et fenêtres sont bien fermées et va se coucher.

Au milieu de la nuit, des invités surprise crochètent la poignée d'une vieille fenêtre et s'introduisent dans l'établissement. Pour éviter une mauvaise surprise, ils se faufilent discrètement vers la chambre de l'aubergiste qui dort du sommeil des justes, et condamnent la porte à clé. Puis, c'est visite de cave où le vin désaltère les gorges asséchées. La cuisine et son stock de nourriture remplit les panses vides. La bière et le schnaps favorisent la bonne digestion.

Lorsque sous l'influence de l'alcool le ton monta, l'aubergiste se réveilla enfin. Mais quelle ne fut pas sa surprise de constater qu'il était enfermé dans sa propre chambre !

Le temps de se libérer et d'appeler au secours, la bande avait disparu. En souvenir, les joyeux lurons laissèrent quelques vieux chapeaux et de vieux souliers troués. Après étude des pièces à conviction, les soupçons se dirigèrent vers une troupe de gitans qui campaient dans la région. Après interrogatoire ils jureront : « C'était pas nous ! »

Un peu d'histoire

De Valva à Valff, c’est tout d’abord un livre. A la fin des années 80, André VOEGEL et Rémy VOEGEL, Valffois et passionnés d'histoire, écrivent « De Valva à Valff » qui raconte l'histoire de la commune, petit village alsacien à proximité d'Obernai. L'ouvrage reprend, chapitre après chapitre, son histoire et celles de ses habitants. Dans les années 2010, Rémy VOEGEL complète la connaissance du village par divers textes édités dans le bulletin communal. 

Suite au décès d’André VOEGEL en février 2017, Rémy et Frédéric, son fils, se lance le défi de partager via le présent site les archives dématérialisées du livre, les vidéos de Charles SCHULTZ, sans oublier la publication des 40 classeurs historiques d’Antoine MULLER. Ces classeurs sont une mine d'or incroyable, car ils retracent en images toute l'histoire du village, de ses associations et de ses habitants.

Depuis, le devoir de mémoire de notre village alsacien se poursuit semaine après semaine.