Vous avez de l'humour ? Tant mieux ! Certaines plaisanteries peuvent pourtant couter cher. C'est ce qu'illustrent les histoires suivantes.
6 septembre 1904
L'agriculteur J. B. de Valff s'est fait voler son beau vélo à Benfeld le 21 août. Son enquête l'emmena à Schaeffersheim où il entreprit de retrouver son bien. C'est chez le fils de la famille de Monsieur le Maire qu'il découvrit un biclou tout comme le sien. Malheureusement notre compatriote ne se souvenait plus du numéro d'immatriculation et la plaque de propriétaire était manquante. Sur les inquisitions et arguments avancés, la femme du Maire rétorqua que son fils a tout aussi le droit de faire du vélo et qu'il a quand même fait des réparations. C'est la gendarmerie d'Erstein qui trancha. Avant la remise de la machine à son ancien propriétaire, notre agriculteur a dû payer 10 Mark de caution et 0,80 Mark pour les frais de réparations. Un comble ! À se demander si le fils ne va pas encore envoyer une facture pour les heures passées à le réparer ?
13 septembre 1911
Une humble petite dame de 50 ans de Valff, se rendit à Bourgheim pour vendre ses poires à un agriculteur du lieu. Pendant la négociation, le plaisantin entreprit de coller, sans que la pauvre femme le remarqua, une feuille écrite dans le dos de la pauvrette. Il y avait écrit : « Il habe eine gute Birne » (j'ai une bonne poire).
C'est avec cet écriteau, qu'elle continua de démarcher ses voisins. Un passant lui fit remarquer la blaguounette. Furieuse, elle retourna chez l'esbroufeur pour lui demander des excuses. C'est avec éclats de rire et grossièretés qu'elle fut accueillie. Le tribunal d'Obernai fut contacté. Ce dernier ne trouva pas non plus la blague à son goût, et c'est avec 15 Mark d'amende que la poire, pas celle que l'on eût cru, paya la prune. Il n'est jamais opportun de se moquer de la fraise d'une bonne pomme !
1922
La Jeanne de Valff s'approche du puits à côté duquel elle aperçoit les sabots de son Antoine. Remontant du fond du puits, elle perçoit, pétrifiée, des splatchs et des râles. « Mon Anton, mon Anton est tombé dans le puits !!! » crie-t-elle dans tout le quartier. « À l'aide ! à l'aide ! ». Rapidement, de toutes parts, les secours accourent avec cordes et échelles. « Anton, Anton, labsch noch ? » (Anton, vis-tu encore ?) La réponse du Anton : « Wau, Wau ». Le menuisier du coin est consterné ! « Mais c'est mon Rottelle, mon cher chien, que j'entends !😱 »
Alors qu'un sauveteur descend dans le puits pour récupérer le roquet, notre Anton se rajoute au groupe par-derrière et demande « Was esch da lons ? ». L'histoire se termina bien avec la distribution d'une tournée générale joyeuse. Les descentes furent verticales tout comme la profondeur du puits qui faisait quand même 10 mètres ! Un participant récolta une explosion de rire générale quand il annonça : « Des ech nat ! Ech hab a Hund's donrscht ! » (ça tombe bien ! J'ai une soif de chien !) 😂