19 novembre 1909, un déménageur d'Obernai s'est présenté dans notre commune pour déménager les meubles du curé MULLER qui va rejoindre sa nouvelle paroisse à Muttersholz.
Le cocher qui avait encore un achat à effectuer confia son attelage au menuisier qui l'accompagnait. Ce dernier s'arrêta devant le porche en attendant le cocher. N'ayant que peu l'habitude du maniement des chevaux, il se laissa convaincre par un jeune fils de paysan du village qui lui avait vanté ses qualités exceptionnelles de conducteur. Il lui céda les rennes et notre prétentieux charretier en herbe pris en charge l'attelage et lança les chevaux. Malheureusement le cintre du porche où habitait le curé (au n° 180, ancienne maison des soeurs garde-malades) s'avéra moins haut que le chariot.
Un grand boum accompagna l'effondrement du porche. Un énorme bloc de pierre brisa le timon et blessa grièvement un cheval.
Une grand débat agité suivi l'incident. Qui allait payer les dégâts ? Le cocher qui avait confié les rennes à d'autres mains ou le jeune homme qui exécuta la manoeuvre sans en avoir été mandaté ?
Proverbe alsacien (enfin je crois) : « Jeune conducteur stupide détruira deux chevaux tout autant que porche ! »
Strasburger Neue Zeitung
Jean-Baptiste JORDAN (né le 23.06.1873, décédé le 23.11.1954 à Soultz-les-bains) avec ses deux chevaux en 1920 (maison n°143, rue des forgerons)