Les affaires de famille, de tous temps, ont été, pour certaines, cause de ruine de quiétude et d'harmonie familiale. Les archives anciennes permettent parfois d'entrevoir un peu l'ambiance familiale dans certains foyers. Jugez en par vous-même !
Nous sommes le 28 janvier 1672. Hans DIEBMER, le cordonnier, époux d'Anna KORNMANN, se rend chez le notaire d'Obernai pour dicter son testament et ses dernières volontés. Il débute sa rédaction par le leg à son plus jeune fils Diebolt de quelques lopins de terres. Puis il pense à son épouse en lui garantissant la jouissance jusqu'à sa mort de la ferme au coin de la rue principale et de la rivière (uf den Bach) et de la rue Meyer, en plus d'un petit lopin de vignes. Puis c'est le moment de régler ses comptes...
Après son décès, il exige : « Parce que ses 2 filles Catharina et Ursula se sont tournées vers une vie de débauche, et que lorsqu'il s'est retrouvé devant le tribunal corporatif d'Obernai, il a du subir conspuation et humiliation, Ursula ne lui ayant même pas ouvert sa porte pour qu'il puisse y passer la nuit et parce que Catharina sans son consentement, a vendu ses formes de cordonnier et a brûlé le reste ... il les déshérite toutes les deux ! ».
Seuls ses 5 autres enfants Hans, Balthasar, Johannes, Mathis, Diebolt et Maria auront part à l'héritage. En plus, il poursuit chacune des deux filles qui devront payer les 10 Reichsthalers de frais de justice. Pour clôturer sa décision pour finir sur une note de piété, il lègue à la congrégation des sœurs d'Obernai la somme de 5 Guldens. Merci Papa !
De nos jours, on ne peut plus déshériter en France un enfant depuis ... le 1er janvier 2007 (article 912 du Code Civil).
« Un bon père de famille est celui qui se montre un peu sourd »
Proverbe chinois