Des chercheurs bénévoles transcrivent des actes des pensionnaires reçus à l'hôtel des Invalides à Paris. Leur inventaire débute en 1673. La construction du bâtiment fut ordonnée par Louis XIV par édit Royal du 24 février 1670. L'objectif : vider la ville des anciens militaires alcooliques, désœuvrés, grabataires, retraités, mutilés ou seuls qui traînaient dans les rues. C'est ainsi que nous découvrons d'anciens soldats pensionnaires aux Invalides originaires de Valff. Un de ces derniers s'appelle George PHILLIP. Que pouvons nous découvrir à son sujet.
Première recherche, rien de plus facile. Sa date de naissance est indiquée sur le document : 11 avril 1819. Petite recherche sur le site des archives du Bas-Rhin et le document est trouvé. Son père est Jean-Baptiste, sa mère s'appelle Marie Barbe DUBLING. Famille pauvre, père journalier, tisserand et tailleur. En 1819, la famille composée des parents et trois enfants habitent au n°30 de la rue Principale.
En 1836, un recensement enregistre la famille. Jean-Baptiste a 52 ans et est toujours journalier, son fils aîné de Jean-Baptiste fils âgé de 24 ans est tisserand comme son frère Jean-Benoît et notre George est tailleur. Il a 17 ans. Jacques, Marie Françoise, Barbe, Thérèse et Aloïse complètent la famille. Ils sont recensés maintenant au n°34. En 1836, Jean-Benoït est bon pour le service. Il tire le numéro 54 à la conscription. 1839, c'est au tour de George, lui aussi est bon pour le service. Numéro gagnant : le 51 !
Dans les registres de l'hôtel des Invalides, nous apprenons un peu plus sur sa carrière. Marié à une madame (« D » ?) il est sans enfant. Ancien soldat au 1er Régiment de grenadier de la Garde, il comptabilise 25 années, 2 mois et 11 jours de service. Pour sa pension obtenue à l'âge de 64 ans en 1883, il perçoit 503 francs mensuel, soit l'équivalent d'environ de 1100 euros d'aujourd'hui. Nos recherches sur la carrière de George PHILLIP se terminent ainsi. Ses frères Jean-Baptiste et Joseph Benoît décéderont à Valff peu après son admission à l'Hôtel des Invalides. Est-il revenu revoir sa famille ? Cela restera une autre énigme qui n'aura vraisemblablement pas de réponse. C'est ainsi que s'achève une autre biographie d'un enfant de Valff.
Sources :
- Remerciements particuliers à Denise Ray, bénévole à l'association Hôtel des Invalides
- Adeloch & Ellenbach, archives départementales du Bas-Rhin