Le restaurant à la couronne en 1934
Suite à l'article « Un corbeau à Valff ! », vous avez été nombreux à vous souvenir de l'existence de l'établissement en face du garage VOEGEL. Jadis restaurant, puis poissonnerie, graineterie ... il appartient désormais à un voisin qui nous a fait la gentillesse de nous ouvrir les portes du bâtiment aujourd'hui désaffecté.
Historique
Au XVIIe siècle, l'emplacement du restaurant était occupé par la boulangerie communale et une bascule qui appartenait à la seigneurie d'Andlau. La boulangerie banale cuisait le pain de la population qui avait interdiction de le cuire elle-même, premièrement, parce que le Seigneur en profitait pour percevoir des taxes, normal, et deuxièmement pour économiser le bois de chauffage de la forêt communale. Le bâtiment en ruine a été vendu par la commune en 1843 à la famille RUCH qui y installa un bistrot et une petite épicerie [en savoir plus : Comme du bon pain ...].
Après l'exploitation de l'auberge par Émile RUCH, début du XXe siècle, elle fut reprise par Thérèse KORMANN, épouse de George JOST, charpentier, décédé prématurément en 1928. Les habitants appelaient la veuve JOST gentiment du sobriquet : « Mèmère ». Elle est morte à 87 ans en 1959. Elle tenait aussi une petite épicerie, mais d'après les clients, elle n'avait à la fin, presque jamais ce qu'il fallait, même plus du sel ... Après son décès, c'est sa fille Adolphine, mariée à André PICARD qui repris la maison puis sa fille Andrée, mariée HOFMANN. Les autres enfants de George et Thérèse JOST s'appelaient Alfred, mort à 30 ans en 1933, Cécile, Marguerite et Jeanne.
Le bas village en 1935 avec « Mèmère JOST » à la fenêtre ?
Dans les années 80 un habitant de Barr a essayé d'y installer une poissonnerie. Elle a tourné pendant ... trois mois ! Il faut dire qu'elle n'était ouverte qu'une fois par semaine. Puis il y a eu une tentative de graineterie qui a vécu six mois. Les guirlandes des photos ci-dessous datent de cette époque. Aujourd'hui, parties intéressantes, il subsiste l'ancienne vitrine à la peinture écaillée de l'épicerie, des vieux plateaux de repiquages en plastique, et quelques vieux sachets de graines éventrés ... Quelques indices anodins d'un passé révolu. La maison abandonnée a été rachetée par le voisin Joseph KIRMANN, essentiellement parce que les riverains avaient commencé à prendre pour habitude de déposer leur vieilles charrettes et engins agricoles autour du site abandonné qui commençait tout doucement à se remplir de détritus et l'endroit prenait la direction d'un dépotoir.
A l'intérieur
Sources :
- Fond Antoine MULLER
- Rémy VOEGEL