Vous croyez aux miracles ? Non ? Alors peut-être changerez-vous d'avis en lisant le fait divers suivant qui est arrivé à une habitante de Valff. Lu pour vous dans le journal « Le Nouvelliste d'Alsace ».
Août 1923
Madame veuve MECKERT de Valff déménage à Barr. Dans son nouvel appartement de location, les aides déménageurs s'affairent. Dans l'effervescence stressante, elle pose négligemment son portefeuille sur un fauteuil. A l'intérieur tout son avoir : 2 700 francs. Lorsque la veuve veut reprendre son bien, stupéfaction. Le portefeuille à disparu ! La maréchaussée est appelée en renfort. Les forces de l'ordre passent la propriétaire et ses deux filles en revue : « Avez-vous vu le portefeuille ? Est-ce vous qui l'avez dérobé ? ». Malgré l'insistance du gendarme, les trois femmes nient farouchement.
Le lendemain matin après son retour dans son appartement, Mme MECKERT n'en croit pas ses yeux ! Quelle ne fut sa surprise en apercevant, bien en vue sur son fauteuil, le portefeuille ! Fébrilement elle l'ouvre et ... retrouve ses 2 700 francs. « Monsieur l'agent, revenez ! J'ai retrouvé le portefeuille ! ». Le gardien de la paix s'adresse à nouveau aux femmes soupçonnées la veille. « C'est vous qui l'aviez dérobé, n'est-ce-pas ? » . « Bien sûr que non ! répondirent en cœur les mijaurées. Il est impossible que nous fassions une chose pareille ! D'ailleurs nous sommes trop pieuses pour commettre un vol. C'est Saint Antoine de Padoue qui a fait ce miracle ! ». L'histoire ne dit pas si Mme MECKERT a allumé un cierge !
Qu'est-ce que le journal « Le Nouvelliste d'Alsace » ?
Au début du XXe siècle de nombreux journaux se partagent la soif d'information de la population. Parmi eux les « Affiches alsaciennes » imprimé à Colmar entre 1872 et 1885, connu aussi sous le nom de « Esässischer Anzeiger » remplacé par le quotidien « Journal de Colmar » (1885-1908) qui devient « Le Nouvelliste d'Alsace » (1908-1914) remplacé par « Le Rhin français » (1918-1919). Le journal changera encore de nom pour devenir « Le Nouveau Rhin français » (1819-1923) qui changera pour la énième fois en « Le Nouvelliste d'Alsace » (1923-1940) en absorbant « le Patriote Alsacien » (1913-1929) et « l'Echo de la Bruche » avec son supplément « La croix du dimanche » et et et ... c'était quand il n'y avait pas encore la télé !
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Quelques exemples choisis des années 1925 parus dans le Nouvelliste d'Alsace. Avec l'arsenal proposé à coup sûr personne n'était malade !
Source : Gallica