Située dans la plaine d'Alsace, la commune de Valff s'inscrit entre les collines du piémont des Vosges et le bruch de l'Andlau (Ried). Le village implanté au bord de la Kirneck se trouve à une altitude moyenne de 160 mètres environ. Valff est situé à 25 kilomètres au nord de Sélestat et 30 kilomètres au sud ouest de Strasbourg ; Barr se trouve à 6 kilomètres au sud-ouest et Obernai à 5 kilomètres au nord-ouest. Traversée d'est en ouest par la route départementale D206, qui raccorde la commune à la voie rapide du Piémont des Vosges (VRPV) lui donnant un accès rapide vers le nord à Strasbourg et vers le sud à Sélestat.

Le village est d'origine celte Valva, le nom originaire de la commune signifie « la rivière qui coule en pays plat ». L'habitat est attesté dès 450 av. J.-C. comme en témoigne un tumulus sur le ban communal. À l'époque romaine, Valff se situe sur une voie ouest-est reliant le mont Sainte-Odile à Gerstheim (lieu de passage sur le Rhin).

Valff est un fief ecclésiastique depuis au moins 660. Elle appartient à l'abbaye d'Ebersheim. Le testament de Sainte Odile et la donation de son père le duc d'Alsace Etichon ou Attic au monastère d'Ebersheim nomment Valf parmi les biens appartenant à leur domaine. ou de leurs manses. En 880, elle passe à l'abbaye d'Andlau, cadeau de Charles le Gros à l'impératrice Richarde. En 962, elle devient la propriété du monastère d'Étival. Le fief passe en 1305 à la famille d'Andlau, vassale de l'évêque de Strasbourg, et le reste jusqu'à la Révolution.

En 1097 un Regenbalt de Valva signe comme témoin dans une charte. D'origine probablement patrimoniale, le château et le village passèrent aux landgraves de Werd, qui en firent un fief oblat de l'évêché de Strasbourg. En 1336 Ulric de Werd déclare tenir le domaine en sous-fief de l'évêché. En 1391 Louis d'Utenheim détient le château comme vassal d'Andlau. Un peu plus tard Rodolphe d'Andlau cède ses biens de Valff à l'évêque de Strasbourg, Berthold II. Réforme, les habitants de Valff furent sur le point d'embrasser la nouvelle religion, mais l'abbaye d'Andlau qui veillait au grain, collatrice de la cure de Valff, réussit à maintenir l'ancienne liturgie et à éloigner les dissidents.

Durant la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, les Armagnacs détruisent une partie du village et du château. Mais les destructions les plus importantes sont le fait de la guerre de Trente Ans qui oppose catholiques et protestants dans le Saint-Empire romain germanique. Le village est dévasté plusieurs fois, notamment en 1622 et 1632. En 1648, Valff a perdu 60 % de sa population (650 habitants en 1618 ; 250 environ en 1648). Valff mettra un siècle et demi pour retrouver sa population de 1618, malgré l'apport de population d'Allemagne, de Suisse, d'Autriche et partiellement, de France.

De la guerre Franco-Allemande, en passant par les guerres napoléoniennes, la guerre de 1870, puis celle de 14-18, Valff est tantôt français, tantôt allemand. Le village subit des destructions, des aménagements de son territoire ou voit l'indifférence des belligérants. Enfin, en 1944, Valff retrouve une paix et une stabilité propres à son épanouissement

Autrefois, la Kirneck passait au milieu du village, à l'emplacement actuel de la rue principale. La construction d'une forteresse au sud du village (XIIie-XIVe siècle) fut accompagnée du creusement d'un fossé, alimenté par un nouveau bras de la rivière. À la suite de nombreuses inondations, un mur de soutènement fut construit en 1931 à travers tout le village. La pollution de la Kirneck, notamment due aux tanneries de Barr, ayant déjà provoqué plusieurs cas de typhus en 1909, la commune mit en place, en 1967, un système d'assainissement tout à l'égout et supprima le bras de Kirneck qui passait au milieu du village. Le cours d'eau passe désormais au sud des parties construites.

Source : Wikipédia

Un peu d'histoire

De Valva à Valff, c’est tout d’abord un livre. A la fin des années 80, André VOEGEL et Rémy VOEGEL, Valffois et passionnés d'histoire, écrivent « De Valva à Valff » qui raconte l'histoire de la commune, petit village alsacien à proximité d'Obernai. L'ouvrage reprend, chapitre après chapitre, son histoire et celles de ses habitants. Dans les années 2010, Rémy VOEGEL complète la connaissance du village par divers textes édités dans le bulletin communal. 

Suite au décès d’André VOEGEL en février 2017, Rémy et Frédéric, son fils, se lance le défi de partager via le présent site les archives dématérialisées du livre, les vidéos de Charles SCHULTZ, sans oublier la publication des 40 classeurs historiques d’Antoine MULLER. Ces classeurs sont une mine d'or incroyable, car ils retracent en images toute l'histoire du village, de ses associations et de ses habitants.

Depuis, le devoir de mémoire de notre village alsacien se poursuit semaine après semaine.