Carte de l'Alsace vers 1680 (SCHENK et VALK)

Vers 660. Adalric, duc d‘Alsace, père de Sainte-Odile fait donation à l'abbaye d'Ébersheim d'une cour dominicale avec une terre salique et le quart du ban de la Villa (In Valva curtis dominica cum salica terra et pratis ad ipsum pestinentibus cum quarta parte banni ipsius ville). Ces mêmes biens se retrouvent dans le diplôme confirmatif que Louis le Débonnaire accorda à l‘abbaye d'Ébersheim en 817.

En 742, le 27 mai, Rantwig, fils de feu Chrotwig, fait donation de ses biens qui lui ont été légués par son grand-père Chrodius, sa mère et sa soeur des biens situés à Falaba (Valff) et 28 autres communes. La donation est faite au prieur Weland du monastère de Wissembourg sous condition de rachat de 200 Schilling pour l’ensemble des biens cédés. On ne connait pas l’importance des biens donnés, mais il s’agissait de vignes (in Falaba de illa vinia medictatem).

En 778, le 31 mars, lmma vend à son fils des biens situés à Obemai, Valff, Niedernai, Krautergersheim, Rosheim et dans la ville de Strasbourg, des biens qu‘elle avait achetés à Vualtharius contre 600 Solisi (in locis nominatis in Vualabu).

En 788, le 19 avril de cette même année, Voto fait donation à l’abbaye de Fulda de ses biens situés en Alsace (In pago Alsacinse in villa Falahabu). Ces biens étaient situés à Valff et 13 autres communes.

Dans un diplôme daté du 1er mai 817, l’empereur Louis le Debonnaire confirme au monastère d’Ébersheim les biens situés à Valff et d’autres communes léguées par Aldaric vers 660 (ln Valva, curtis dominica et salica terra cum custibus et pratis et quarta banni).

En 820, le 2 septembre, le comte Hugo (de Tours) échange avec l'abbaye de Wissembourg, après autorisation de l’empereur Louis le Débonnaiœ, ses biens situés à Niedernai, Preuschdorf, Valff, Barr et Fröschwiller (Sed et in Valabu).

Entre 888 et 906, l'impératrice Richarde publie les statuts de l'abbaye d'Andlau dans lesquels figure le village de Valff (Chapitre XXI : Illud vero, quod senior noster in Elvensi valle et in Stozzesheim sive in Valaba traditione regia sancto Salvatori tradidit).

En 982, le 2 juin, diplôme de l'empereur Otton 1er en faveur du monastère d'Estival accordé à la requête de l'abbesse d'Andlau Athica pour l'église de Valff avec ses dîmes (Et ecclesiam cum decimus de Falves).

En 970, d'après BARTH, Valff s'écrivait Valve.

En 1114, le 18 mars, l'empereur Henri V confirme le droit de patronage et les dîmes de Valff au couvent d'Estival (Et ecclesiam cum decimus de Falves).

En 1215, d'après BARTH, Valff s'écrivait Valfe.

Etat de biens de Hugo à Valff (1314). En première ligne on peut lire le nom « Valva »

En 1444, au mois d'octobre, Louis, Dauphin de Viennois, futur roi Louis XI signa une lettre de sauvegarde pour le village et la forteresse de Valff (forteresse de Falwe). B. HERZOG, dans Edelsasser Chronick note qu'en 1592, Valff s'écrivait Falv et que dans le diplôme latin de l'abbaye d'Ébersheim on parle de Walwa bien que le nom du lieu eut été Walwan.

La carte de SCHENK et VALK, d'après SPECKLIN vers 1680, indique que le village s'appelait Falb.

Ensuite, au fil de l'histoire et des périodes allemandes et françaises, la commune se nommera Walf ou ... Valff !

A vous de jouer : cherchez sur cette charte de biens situés à Valff du XVIe siècle le nom Valve et Burck (Bourgheim). Petit indice : c'est sur la première ligne. On trouve aussi Zellenwilren, Andelahe, Gokeswilver, ...

Un peu d'histoire

De Valva à Valff, c’est tout d’abord un livre. A la fin des années 80, André VOEGEL et Rémy VOEGEL, Valffois et passionnés d'histoire, écrivent « De Valva à Valff » qui raconte l'histoire de la commune, petit village alsacien à proximité d'Obernai. L'ouvrage reprend, chapitre après chapitre, son histoire et celles de ses habitants. Dans les années 2010, Rémy VOEGEL complète la connaissance du village par divers textes édités dans le bulletin communal. 

Suite au décès d’André VOEGEL en février 2017, Rémy et Frédéric, son fils, se lance le défi de partager via le présent site les archives dématérialisées du livre, les vidéos de Charles SCHULTZ, sans oublier la publication des 40 classeurs historiques d’Antoine MULLER. Ces classeurs sont une mine d'or incroyable, car ils retracent en images toute l'histoire du village, de ses associations et de ses habitants.

Depuis, le devoir de mémoire de notre village alsacien se poursuit semaine après semaine.