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Le 13 septembre 1757 naît à Valff le jeune François Antoine VETTER, fils du cultivateur Blaise et de sa femme Marguerite KORNMANN. Il est le troisième fils après Jean Michel né en 1752 et Blaise né en 1755. Puis Marie Marguerite en 1760 et Joseph en 1764 compléteront la fratrie.

Nous ne possédons que peu d'informations sur sa jeunesse, son entrée à l'armée et  sa carrière militaire. Est-ce le décès précoce de sa mère en 1765 qui motiva son choix de s'engager ? Il fit son entrée au service le 4 octobre 1779. Il est nommé au poste de fourrier le 10 août 1791. Son travail : pourvoir au logement des soldats ainsi que répartir les vivres, les effets militaires et l'équipement. Son unité : le 2e Régiment d'artillerie à pied à Metz aussi appelé le Royal Régiment d'artillerie.

Après la révolution François Antoine participe à six campagnes militaires qui le propulsent au grade de second lieutenant en 1793. Son unité principale est basée à Besançon, une autre est à Sélestat. Durant ce temps, son cousin Florent de Valff, lui, préfère la balade maquisarde et bucolique. Avec la levée de 300 000 conscrits décrétée par les autorités militaire révolutionnaires, l'objectif est de contrer l'armée des coalisés à la frontière allemande. Une joyeuse troupe de pieds nickelés locale en âge d'être engagée, forte de 24 réfractaires essaie de se faire oublier dans la forêt de Valff. Les petites fleurs des champs et de la forêt, oui ... les fleurs par les racines. Normal ! Avant la Révolution la conscription n'existait pas. Pour cela il y a les engagés non ? Encore une nouveauté inventée par ces « français de l'intérieur ». « Nous on veut paisiblement cultiver nos champs et c'est tout ! ». Une battue assistée par la garde nationale d'Erstein met fin à ce pique-nique campagnard. L'épopée vagabonde se terminera avec une collation arrosée de 90 litres de vin, le tout financé ... par la commune. Hips hips hips hourra ! C'est la fête de fin d'aventure dans notre village alsacien qui résiste à l'envahisseur grâce à sa potion magique. On l'appelle bubberi et il décape !

François Antoine, quant à lui, poursuit vaillamment sa carrière :

Le 16 mars 1910, il accepte une retraite méritée et s'installera à Niedernai, le village de son épouse. En effet, profitant d'une vie plus posée, notre militaire fait le choix d'un dernier serment. C'est le 29 octobre 1812 qu'il épouse Marie Anna HOMMEL, jeune mariée de 36 ans. Leur union générera un petit Aloyse Antoine en 1816 et une douce Marie Anne en 1818. François est alors âgé de 61 ans.


François Antoine VETTER décède le 12 juillet 1830 à l'âge de 72 ans à Niedernai. Sa veuve et ses deux enfants percevront à part égales une somme forfaitaire de 130 francs 65. Elle leur sera versée en 1831. La nation reconnaissante !

Sources :